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Chaînes obligatoires : quand les utiliser ?

Depuis novembre 2021, le non-respect de certaines obligations hivernales expose les conducteurs à une amende de 135 euros. La liste des communes concernées ne cesse d’évoluer au fil des arrêtés préfectoraux, rendant l’application de la loi parfois complexe. Certains véhicules, selon leur catégorie, bénéficient pourtant de dérogations méconnues. Les contrôles routiers s’intensifient chaque hiver pour vérifier la conformité des équipements, alors que les conditions météorologiques deviennent de plus en plus imprévisibles.

Obligations hivernales : ce que dit la réglementation française

Depuis le 1er novembre 2021, la loi Montagne s’applique dans toutes les zones montagneuses françaises. Des Alpes à la Corse, en passant par les Pyrénées, le Massif central, le Jura ou les Vosges, la règle est claire : impossible de s’affranchir d’un arrêté préfectoral et d’espérer passer entre les gouttes. La liste des communes soumises à ces obligations est disponible sur le site de chaque préfecture, et la période concernée s’étire du 1er novembre au 31 mars, chaque année.

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La loi ne laisse aucune place à l’improvisation sur l’équipement obligatoire. Trois panneaux sont à connaître absolument pour circuler en toute conformité :

  • B58 : indique l’entrée d’une zone où l’équipement est imposé,
  • B59 : marque la sortie de cette zone,
  • B26 : impose les chaînes à neige sur au moins deux roues motrices.

Le message est limpide : voir l’un de ces panneaux, c’est devoir équiper sans délai. En cas d’infraction, l’amende de 135 euros tombe, avec parfois l’immobilisation du véhicule.

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La réglementation évolue et distingue précisément les équipements admis. Jusqu’au 1er novembre 2024, les pneus marqués M+S restent tolérés. Passée cette date, seuls les pneus hiver homologués 3PMSF ou la présence de chaînes (ou chaussettes) sur au moins deux roues motrices seront acceptés. Les pneus à clous permettent de s’affranchir de ces contraintes.

En cas d’accident, négliger ces équipements peut coûter cher : l’assureur est en droit de refuser toute indemnisation si le véhicule n’était pas conforme. Aucun espace pour le hasard : la sécurité sur route hivernale ne supporte pas l’approximation.

Qui doit s’équiper ? Véhicules et zones concernés par les chaînes obligatoires

La Loi Montagne ne fait aucune distinction : tous les véhicules circulant dans les zones soumises à l’arrêté doivent suivre la règle. Cela concerne aussi bien les voitures particulières, utilitaires, camping-cars que les autocars, bus ou poids-lourds. Dès que le panneau B58 s’affiche, l’obligation s’applique, sans exception pour le transport de personnes ou de marchandises.

Les zones concernées ne se limitent pas aux grandes stations de ski : l’ensemble des massifs français (Alpes, Pyrénées, Massif central, Jura, Vosges, Corse) entre dans le champ d’application. Le détail des communes figure dans chaque arrêté préfectoral. Avant de partir, consulter la liste permet d’éviter les mauvaises surprises sur la route.

La règle inclut également les véhicules tractant une remorque ou une semi-remorque. Pour les poids-lourds équipés d’un attelage, il est impératif d’avoir des chaînes sur au moins deux roues motrices. Les véhicules montés en pneus hiver 3PMSF peuvent se passer de chaînes, sauf mention contraire sur la signalisation. Pour tous les autres, chaînes ou chaussettes doivent se trouver à bord dès qu’une zone réglementée est franchie.

L’équipement se choisit en fonction du véhicule et du trajet. Les routes d’altitude ou exposées à la neige requièrent une vigilance accrue. Seuls les pneus à clous permettent d’éviter d’autres équipements, sous réserve de respecter les règles spécifiques à leur utilisation et la période d’autorisation.

Quand et pourquoi les chaînes deviennent incontournables sur la route

Face à la neige, la réglementation ne laisse aucune ambiguïté : dès que la route blanchit et que le panneau B26 apparaît, les chaînes deviennent indispensables. Ce panneau rond, fond bleu, une voiture équipée de chaînes en icône, signifie qu’il faut équiper sans délai, que l’on soit en présence de neige ou de verglas. Les chaînes à neige ne sont pas qu’une formalité : elles garantissent la motricité dans les montées, la stabilité dans les descentes, et préviennent les sorties de route dans les virages piégeux.

La Loi Montagne encadre précisément l’utilisation de ces équipements. Entre le 1er novembre et le 31 mars, dans les territoires définis par arrêté, il faut avoir à bord l’un des équipements suivants : quatre pneus hiver 3PMSF, deux chaînes ou chaussettes sur les roues motrices. Depuis novembre 2024, l’ancien marquage M+S n’a plus cours : seul le label 3PMSF est reconnu. Les pneus à clous restent possibles, sous réserve d’être autorisés localement.

Quand la météo se dégrade, la chaîne devient le rempart le plus fiable contre le patinage, la perte d’adhérence et le risque de rester bloqué au milieu d’une montée ou dans un virage serré. Sur les routes signalées B26, aucune tolérance : l’absence de chaînes se paie comptant, avec une amende de 135 euros et parfois l’immobilisation du véhicule.

Bien choisir et utiliser ses chaînes pour rouler en toute sécurité

Quand vient le moment de s’équiper, le choix ne s’improvise pas. Il existe plusieurs types de dispositifs antidérapants adaptés à des situations bien différentes :

  • Chaînes métalliques : elles offrent la meilleure adhérence sur neige dure ou verglas et restent incontournables dans certains cols et routes de montagne. Leur efficacité n’est plus à prouver.
  • Chaînes textiles ou chaussettes à neige : plus faciles à installer, elles conviennent pour un usage ponctuel ou urbain, mais leur performance sur neige tassée est moindre comparée aux chaînes métalliques.

Avant de partir, vérifiez que l’équipement est compatible avec la taille de vos pneus et votre type de véhicule. Les modèles à passage de roue réduit, comme certains SUV ou berlines sportives, nécessitent parfois des chaînes spécifiques. Choisissez une paire de chaînes adaptée aux roues motrices : à l’avant pour les véhicules à traction, à l’arrière pour les propulsions, et sur les quatre roues pour les 4×4 quand le constructeur le préconise.

Un conseil qui peut sauver la mise : faire un test de montage à la maison, à l’abri et au sec. Sur une aire de stationnement glacée, le stress monte vite. Gardez les chaînes accessibles dans le coffre, accompagnées d’un gilet de sécurité et d’une lampe frontale pour intervenir dans de bonnes conditions. Les dispositifs antidérapants amovibles doivent respecter le code de la route. Et dès que la route redevient sèche, retirez-les sans tarder : rouler avec des chaînes sur l’asphalte use les pneus, abîme la chaussée et expose à une sanction.

En respectant ces règles, on évite l’amende, les galères et, surtout, on garde la maîtrise de son véhicule quand la montagne décide de jouer les trouble-fête. Reste à espérer que la prochaine offensive hivernale trouve des automobilistes aussi bien préparés que déterminés.

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