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Qui paie la TVS en LLD : toutes les informations essentielles à connaître !

Le redevable de la TVS n’est pas toujours celui qui détient le véhicule, mais celui qui l’utilise de manière effective à des fins professionnelles. Certaines sociétés en LLD pensent échapper à la taxe, alors que la législation attribue la charge fiscale à l’utilisateur réel, même en l’absence de propriété.

En cas de contrôle, l’administration fiscale s’appuie sur l’immatriculation et le contrat pour déterminer l’assujetti, générant parfois des redressements inattendus. Les règles varient selon le type de contrat, la durée d’utilisation et la domiciliation de l’entreprise, créant un terrain complexe pour les gestionnaires de flottes.

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LLD et TVS : comprendre les bases pour les entreprises

Depuis 2023, la taxe sur les véhicules de société (TVS) a tiré sa révérence. Désormais, les entreprises jonglent avec deux nouveaux dispositifs : la taxe annuelle sur les émissions de CO₂ et la taxe annuelle sur l’ancienneté du véhicule. Cette dernière laisse déjà sa place, en 2024, à la taxe sur les émissions de polluants atmosphériques. L’État ne se contente pas de changer les étiquettes : il entend pousser les sociétés à revoir leur flotte, en liant la note fiscale aux performances environnementales réelles.

Pour une location longue durée (LLD), la règle est limpide : toute entreprise qui emploie un véhicule de tourisme dans le cadre de son activité paie la taxe, qu’elle détienne ou non le véhicule. La nature du contrat ne change rien : dès qu’un véhicule sert à l’activité économique, la société qui l’utilise endosse la charge fiscale. Les véhicules utilitaires, en revanche, sont en principe exemptés, sauf cas particuliers liés à l’usage ou à la date d’acquisition.

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Pour réduire leur facture, les entreprises disposent de quelques marges de manœuvre. Les modèles électriques ou à hydrogène échappent totalement à la taxe. Les hybrides, véhicules au GPL, au gaz naturel ou au bioéthanol profitent d’un abattement de 50 % sous certaines conditions. La date de première mise en circulation compte : selon qu’un véhicule ait été loué ou acquis avant une date charnière, il peut ouvrir droit à des exonérations ciblées.

La location longue durée permet d’introduire des véhicules récents dans la flotte, souvent mieux notés selon la norme Crit’Air. Résultat : l’entreprise limite son exposition aux nouvelles taxes sur les émissions polluantes. Adapter régulièrement la composition de sa flotte, suivre les règles au plus près : c’est la meilleure façon de conjuguer conformité fiscale et mobilité responsable.

Qui paie la TVS en location longue durée ? Cas pratiques et responsabilités

Opter pour la location longue durée (LLD) bouleverse les habitudes, mais les principes fiscaux, eux, ne changent pas : l’entreprise utilisatrice reste tenue de régler les taxes, pas le loueur. Peu importe que le véhicule n’apparaisse pas dans l’actif du bilan : seul l’usage professionnel compte.

Prenons un exemple : un chef d’entreprise équipe ses équipes avec des véhicules sous contrat LLD. Chaque année, il doit régler la taxe annuelle sur les émissions de CO₂ et, depuis 2024, la taxe sur les émissions de polluants atmosphériques. Les véhicules utilitaires échappent à cette mécanique, sauf usage détourné ou affectation spécifique.

Quelques situations concrètes illustrent l’impact : une société de conseil choisit des véhicules électriques ou à hydrogène en LLD : aucune taxe à prévoir. Une PME mise sur des hybrides rechargeables : elle profite d’une exonération de 50 % jusqu’à 3 700 €, mais l’avantage s’arrête au 31 décembre 2024. Pour les véhicules au GPL, gaz naturel ou bioéthanol, la réduction atteint 50 % dans la limite de 1 800 € par an.

Autre levier : une entreprise qui indemnise ses salariés selon les barèmes kilométriques officiels peut profiter d’un abattement de 15 000 €. Ces subtilités, parfois méconnues, pèsent lourd dans la stratégie de flotte. Ce qui compte, au final, c’est l’affectation réelle du véhicule à l’activité économique.

Quels avantages fiscaux la LLD offre-t-elle face à l’achat ou au crédit-bail ?

Choisir comment financer un véhicule de société n’est jamais neutre : le mode de détention façonne la fiscalité. La location longue durée (LLD) a des arguments solides face à l’achat ou au crédit-bail, surtout côté déductibilité.

Première distinction : en LLD, les loyers sont passés en charges d’exploitation. Ils sont donc entièrement déductibles du résultat imposable, tant que le véhicule respecte les plafonds de CO₂ fixés pour les voitures particulières. Cette approche desserre l’étau fiscal, d’autant plus que l’entreprise n’a pas à avancer de fonds pour acheter le véhicule.

Pour les véhicules utilitaires, la situation est claire : achat, LLD ou crédit-bail, la déduction est totale, sur le prix comme sur les loyers. À l’inverse, pour une voiture de tourisme, la part du loyer excédant le plafond légal (lié aux émissions de CO₂) devient non déductible. La LLD offre néanmoins une gestion plus souple et prévisible, évitant l’immobilisation de capitaux.

Il ne faut pas négliger un autre aspect : la LLD protège l’entreprise des incertitudes de la revente ou de la décote du véhicule. Le crédit-bail, avec son option d’achat finale, engage davantage le patrimoine professionnel. À chaque modèle d’exploitation ses avantages : la LLD attire ceux qui privilégient la simplicité comptable, la lisibilité fiscale et la préservation de la trésorerie.

voiture entreprise

Points de vigilance et conseils pour optimiser la gestion de votre flotte automobile

Piloter une flotte automobile ne se limite plus à choisir les bons modèles. Les changements législatifs récents bousculent les repères, notamment avec la taxe annuelle sur les émissions de CO₂ et la taxe sur les émissions de polluants atmosphériques. Ces taxes tiennent compte de nombreux critères : émissions homologuées selon la norme WLTP ou NEDC, puissance fiscale, type de carburant, date de mise en circulation et catégorie de vignette Crit’Air. Miser sur des modèles à faibles émissions, c’est alléger la pression fiscale et préparer l’accès aux zones à faibles émissions (ZFE), de plus en plus restrictives.

Pour que rien ne vous échappe, voici les points à surveiller en priorité dans la gestion quotidienne de votre flotte :

  • Vérifiez systématiquement la catégorie Crit’Air de chaque véhicule : elle conditionne l’accès aux ZFE et influe sur la fiscalité liée aux émissions polluantes.
  • Anticipez la disparition prochaine de dispositifs incitatifs pour la transition énergétique en entreprise.
  • Intégrez la fiscalité dans le calcul du TCO (coût total de détention) : un modèle séduisant à l’achat peut devenir un fardeau fiscal sur la durée.

La fiscalité automobile est désormais un véritable levier stratégique. Ceux qui s’adaptent vite aux nouvelles règles, qui surveillent les évolutions et ajustent leur parc en continu, gardent toujours un coup d’avance sur la route.

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